mardi 9 mars 2010

Thérèse

Prune sait faire des confitures

Lison s’y connaît en littérature

Marion ne craint pas l’engagement

Laure n’est jamais à court d’argent

Rose porte un merveilleux parfum

Nathalie beaucoup de bouquins


Béatrice est très joyeuse

Clémentine est très pulpeuse

Éléonore porte de beaux bijoux

Marie-France est bien de chez nous

Géraldine rarement avec sa mère

Alice possède un sacré caractère



Mais celle que j’aime, moi, c’est Thérèse.

Surtout quand elle rit.



Élisabeth est très intelligente

Marcelle n’est pas trop présente

Agathe fait plein de cadeaux

Angèle l’hiver me tient chaud

Alison frappe toujours avant d’entrer

Anita ni moi n’avons pu résister


Anne est loin d’être bête

Antoinette me fait perdre la tête

Manon dit toujours oui

Alex n’eut que moi dans sa vie

Léonie a fini par avouer

Ève a commis quelques péchés



Mais celle que j’aime, moi, c’est Thérèse.

Surtout quand elle rit.



Agnès a un charmant tonton

Angéla est un vrai démon

Frédérique est la fille de l’inspecteur

Coline assume toutes ses rondeurs

Romane fréquente peu les églises

Jennifer à repassé mes chemises


Lindsay toujours tout sur tout

Victoire remporte la mise à tous les coups

Bernadette me doit de l’argent

Georgette souvent ses amants

Aurore se lève le matin de bonne heure

Blanche m’en fait voir de toutes les couleurs



Maic celle que j’aime, moi, c’est Thérèse.

Surtout quand elle rit.



Raymonde fait gaffe à la planète

Sandra est très tendre sous la couette

Irène m’adule comme un roi

Carmen m’emmène à l’opéra

Eugénie exauce tous mes vœux

Chow me fait rougir un peu


Florence veut vivre en Italie

Leïla préfère rester ici

Ségolène est douée pour le tricot

Amélie ne verse jamais dans le mélo

Flore sait faire un bon café

Nicole me trouve trop éloigné



Mais celle que j’aime, moi, c’est Thérèse.

Surtout quand elle rit.

mercredi 6 janvier 2010

Il y a elle

Il y a ces milliers de sans-papiers

Et plus de baguettes chez le boulanger

Il y a la Terre en train de crever

Et aucune place pour se garer


Il y a le racisme ordinaire

Et le cadeau pour ma belle-mère

Il y a ce monde toujours en guerre

Et Clavier chez Michel Drucker



Mais il y a elle

Il y a elle



Il y a la famine en Afrique

Et moi qui manque toujours de fric

Il y a ma mère et ses critiques

Et le président de la République


Il y a la dette de l’État

Ma voisine qui a perdu son chat

Il y a le virus du SIDA

Et plus de bulles dans mon Coca



Mais il y a elle

Il y a elle



Il y a les travaux du dessus

Et les dirigeants corrompus

Il y a moi qui ne dors plus

Et les gens qui dorment dans la rue


Il y a les salariés précaires

Et le repassage qui me reste à faire

Il n’y a plus d’espoir sur la Terre

Et plus de lait cru dans le camembert



Mais il y a elle

Il y a elle